Avançant au rythme soutenu dont il est coutumier, le 2e Régiment étranger de parachutistes a mené un exercice régimentaire au beau milieu de la Haute-Corse, en mai dernier. Cet exercice aux conditions exigeantes a permis au régiment de réaffirmer sa capacité à déployer un GTIA sur un terrain inconnu face à un ennemi acharné. Les légionnaires ont affronté le relief escarpé de la Haute-Corse dans la localité de Ponte Leccia. Des contrôleurs, spécialement désignés pour l’exercice, ont évalué le sens tactique et les manœuvres à tous les niveaux, permettant ainsi aux différents maillons de la chaîne de commandement de se perfectionner tout au long de l’exercice.
L’exercice Libecciu 2024, qui tire son nom du vent violent qui balaie parfois la Corse, dépeint parfaitement l’action de la 4e compagnie et de la Compagnie d’appui. Ces deux unités ont commencé la semaine par la conquête simultanée de deux villages dans des fuseaux voisins. Elles ont fait face à des cas concrets en matière de secourisme au combat. La prise en charge des blessés au contact a été suivie jusqu’au plus haut niveau de la chaîne par les médecins du régiment, confrontant les légionnaires à une situation de combat de haute intensité avec d’importantes pertes à chaque contact de l’ennemi. Les nouveaux véhicules Fardier ont largement été mis à contribution pour l’évacuation des blessés et l’approvisionnement logistique des unités au contact.
En exploitant le retour d’expérience des conflits actuels, l’emploi des drones a été systématisé, permettant aux compagnies de renforcer leur capacité de dissimulation et de lutte contre cette menace. De manière similaire, les télé-pilotes des deux unités ont recueilli des renseignements au profit de leurs chefs de section, les laissant par la suite commander des frappes de mortier, parfois très utiles pour appuyer une unité avant un assaut.
Après le contrôle des deux zones d’objectif initial, l’action commandée et coordonnée par les PC principaux et Harpon aux ordres du BOI, a été relancée vers l’est pour les trois derniers jours. Ces deux entités étaient débarquées et suivaient les combats au plus près des unités, obligeant ces dernières à coordonner finement les différents assauts. Cette augmentation des contacts avec l’ennemi, combinée à la difficulté du terrain, n’a pas entamé le moral des hommes. Soutenus tout au long par le train de combat de la Compagnie de commandement et de logistique, ils ont redoublé d’effort pour être au rendez-vous sur leurs objectifs.
Le GTIA a mis un terme à ces cinq jours de combat en s’emparant de deux villages abritant les dernières poches de résistance isolées. L’hospitalité des habitants de la région de Bisinchi a été louable car c’est grâce à leur concours que le régiment a pu évoluer dans ce compartiment de terrain inédit.
C’est également grâce au travail acharné et à l’implication de tous les cadres et légionnaires du GTIA, que le 2e Régiment étranger de parachutistes a terminé cet exercice avec succès, renouvelant ainsi sa confiance en ses capacités opérationnelles pour les combats futurs.