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1RE : 50 ans de présence à Aubagne

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| 03 Décembre 2012 | 20438 vues
Editorial du COM.LE du Képi blanc N° 749.

Cinquante ans ! Voilà un âge respectable. Riche tranche de vie pour un homme, belle page d'histoire pour la Légion étrangère. Il y a cinquante ans, le colonel Vaillant, chef de corps du 1er Régiment étranger, débarque au port de Marseille, à la tête de son régiment. En s'installant au camp de la Demande, il transplante la Maison mère de la Légion, de Sidi Bel Abbès à Aubagne. Les légionnaires se mettent au travail et en moins de dix années, les bâtiments sortent de terre, donnant vie au nouveau quartier Vienot dont l'éclat émeut chaque jour le visiteur.

Dès les premières semaines, le monument aux morts, inauguré en 1931, est remonté pierre par pierre, au centre de la place d'armes. Il exprime avec éclat le souvenir du sacrifi ce fait par tous les légionnaires tombés au service de la France. La voie sacrée et le musée sont ensuite dessinés et permettent aujourd'hui de marquer les événements de notre riche histoire. Au même moment, la Légion étrangère s'installe également au Fort de Nogent, point de passage obligé pour de nombreux candidats franchissant son porche d'entrée avec l'espoir affirmé de devenir légionnaires. Cet anniversaire sera prochainement marqué, avec panache et émotion, à Aubagne comme au Fort de Nogent.

Ce déménagement historique s'accompagne d'un changement de posture. Les régiments rejoignent progressivement le sud de la France et la Corse et découvrent un nouveau contexte dans lequel l'engagement opérationnel cède la place à l'entraînement. Les régiments cherchent aussitôt à se hisser au meilleur niveau.

Aujourd'hui, alors que les troupes françaises se désengagent progressivement d'Afghanistan, après avoir quitté la province de Kapisa, la perception d'un changement est forte dans tous les esprits.

Moins de missions opérationnelles en perspective, à ce stade ; des équipements modernes mais coûteux et moins nombreux, une situation économique préoccupante. Pour autant, le légionnaire demeure toujours le même. Homme de son temps, citoyen du monde, il apporte dans sa besace une richesse culturelle exceptionnelle. Et sa démarche sans égal reste la même depuis 1831. Comme ses prédécesseurs, il se présente volontairement, avec une détermination affi chée pour prendre un nouveau départ dans la vie. Et en arrivant, il trouve une famille qui l'accueille et l'aide à s'épanouir, lui qui se montre rapidement très fier de son état de légionnaire.

Cette année encore, comme dans toutes les familles qui se rassemblent au moment de Noël, les légionnaires se regrouperont pour exprimer leur cohésion, marquer ce temps familial très fort et accueillir les plus jeunes, ceux qui vont fêter leur premier Noël à la Légion. Nous le savons tous, personne n'oublie ce Noël là.

Je vous souhaite une très belle fête de Noël, des tournois sportifs faits de surpassement, de joie et de cohésion, des concours de crèches rayonnant de créativité et d'émotion, exprimant les aspirations, les souvenirs, la vie intérieure du légionnaire d'aujourd'hui.

Que vos veillées, au cours desquelles se dévoilent souvent des talents cachés et un humour apprécié, soient pleines de chaleur et de convivialité, ponctuées par ces chants qui expriment l'immense fierté d'être légionnaires, dans un climat de fraternité d'arme renouvelée.

 

Source : Képi Blanc magazine
Crédit : Légion étrangère